tea Zan time
Je suis revenue je suis là installée le plus confortablement possible mais tellement affaiblie que cela me fait du bien de pouvoir poser des mots. Je me crois toujours plus forte et j'envisage toujours que oui doucement, très doucement je vais pouvoir faire ceci ou cela mais j'avoue que c'est difficile et puis je ne devrais pas encore être rentrée. C'est mieux je suis bien chez moi mais je flippe un peu, je n'ai pas mes repères habituels face à la douleur... (ou pas) car ce n'est pas tellement de la douleur justement, juste un état que je ne connais pas, qui doit être normal mais un état de flottement quand même. J'ai eu envie de réglisse aujourd'hui, de la tisane à la réglisse, celle qu'on ne sucre pas mais qui est quand même sucrée naturellement. Rien à ajouter elle est parfaite, vite fait bien fait ^^
Marie-thé a envoyé le facteur jusque chez moi ces jours-ci si bien qu'hier en rentrant j'avais une jolie boîte de thé avec du thé forcément bon dedans ^^ que je te présentrerai plus tard. Pour moi le rituel n'est pas encore possible, je vaque, j'essaie de vaquer dans la bonne direction, de m'appuyer sur du positif comme les carrés de Corinne que je voudrais entamer mais ce n'est pas possible pour le moment. Hier, dans la salle d'attente pour ma sortie, j'ai feuilleté un catalogue de déco et j'ai vu que je pouvais faire des trucs bien sympas avec ces carrés... ça c'est la projection vers le futur non-immédiat (mais presque) comme ce jour où arrivant là-bas dans cet espace aseptisé je suis descendue vers la presse. En essayant un max de maîtriser mon angoisse j'ai acheté "Avantages magazine" avec un livre en sus sur "Une maison propre au naturel" et puis des tas de recettes de tartes, de quiches en tout genre. De la cuisine rapide et conviviale à faire... c'était pour l'après, le réveil quoi ! Et qui s'est certes très bien passé. Reste à gérer maintenant car la cause de la maladie n'étant pas connue j'espère de tout mon coeur et à poumon libéré que le talcage empêchera l'épanchement de revenir tout comme je termine de suite de m'épancher sur cette tranche de vie. J'attends maintenant le retour de mon ami pour cela, celui qui sait guérir les maux par des mots et qui saura me diriger un peu car la technique hospitalière est formidable mais manque de chaleur (je ne parle pas des soignants au jour le jour, je leur tire mon chapeau encore une fois). C'est pour cela qu'on a tellement besoin d'un médecin "à soi" mais pas trop soit ! Un partage qui fait du bien à nos âmes, tout simplement.
Allez c'est reparti, je blogue, je vais passer chez toi aujourd'hui en prenant mon temps, en essayant d'avancer tout doucement et en gardant le goût des petits bouts de Zan que j'imagine couper au fur et à mesure... il faut que je fasse une réserve tiens