Que la paix soit avec vous
Et avec l'esprit de Serge Joncour !
Je n'avais pas relu cet auteur depuis l'article sur "L'amour sans le faire" à la rentrée 2012. C'est un roman différent mais je dois dire que j'ai été emballée dès les premières pages et en le terminant je n'avais qu'une envie, celle de reprendre au début pour retrouver ces phrases que j'avais tant appréciées.
La trame du roman se situe sur une période de trois mois début 2003 pendant la guerre d'Irak. Des américains qui s'apprêtent à rentrer dans Bagdad tandis que des spéculateurs s'attaquent à la vieille loi de 1948 en traquant un vieil immeuble parisien. Dans cet immeuble, un homme solitaire regarde presqu'en boucle son écran de télévision. Cet homme à la situation plus que précaire commente intérieurement depuis ses quelques mètres carrés l'absurdité de ce qui se passe dans le monde et en parallèle le lecteur apprend à connaître l'individu et son parcours de vie. Cet homme a une "petite vieille" de voisine avec qui il discute "Mon Dieu, quelle histoire..." en essayant de comprendre qui est ce voisin qu'il ne voit jamais et qu'il n'a d'ailleurs jamais vu. Il s'y est habitué, s'en trouve très bien jusqu'au jour où il sent une présence sur le pallier...
C'est un livre sur la solitude mais aussi sur la duplicité de l'être humain entre individuel et collectif. Avec une écriture très souvent poétique et l'humour noir de Serge Joncour ce n'est pas triste du tout mais ça demande réflexion.
Et moi c'est comme cela que j'aime en rire... de l'absurdité de l'être humain. Je vous embrasse !
"L'actualité est une peur qui n'en finit pas de se réinventer", SJ