Moulin de Noès
En ce dimanche de fête du Patrimoine j'étais partie pour visiter un moulin. Je connaissais l'avenue du moulin pour aller souvent dans les environs mais je ne savais pas que la bâtisse était encore debout, c'est un programme télévisé régional qui m'en a informée peu avant le week-end. Je suis partie avec le beau temps, j'ai rencontré une pluie battante sur la route et arrivée sur place dix kilomètres après, le temps de chercher un peu, le ciel était redevenu bleu moutonneux mais plus du tout menaçant.
J'aurais peut-être pu prendre ce sentier qui longe le Peugue et qui mène à sa source (Les Sources) mais je suis revenue vers le groupe pour écouter une belle histoire. Je suivrai le Peugue une autre fois... l'occasion peut-être d'une jolie promenade d'automne.
(Lien source)
Jacques-Alexandre Laffon de Dubedat fut à l'origine de la Ferme Expérimentale et du moulin subsistant et son fils, André Daniel,et son épouse, née Julie de Bacalan, contribuèrent à, la développer jusqu'à sa vente en 1811.
Construite près du quartier de Noès, aux abords des berges du Peugue, afin de permettre l'implantation d'un moulin, cette ferme fut l'objet d'un important défrichement de la lande la plus proche des Graves de Bordeaux.
*Elle produisait du grain, élevait des vers à soie nourris avec ses mûriers et formait des valets de ferme.
*Une réserve à poissons, entourée de belles pierres plates, servait de supplément de réserve d'eau au moulin.
*Au début du siècle, c'était encore une exploitation florissante avec une importante laiterie.
*De son passé de sériciculture, il existait encore de nombreux mûriers dans la cour d'honneur.
*En 1946, il restait deux corps d'habitations comprenant quatre logements, une étable et le moulin. Elle fut détruite en 1970. Il n'en reste aujourd'hui que le moulin dit de Noès sur le cours du Peugue.
Dans ce charmant bâtiment la vie de l'ancienne ferme est retracée mais voilà ce qui reste de 266 hectares sur lesquels ont poussé depuis 1970 tellement de maisons qu'elles me cachaient le Moulin, "merci France 3 !"
André-Daniel Lafon de Dubédat a soutenu l'oeuvre de l'Abbé Sicard qui avait repris le travail de l'Abbé de l'Epée à l'origine du Langage des Signes Français. Sa vie est également retracée à l'intérieur du moulin.
150 ans plus tard l'industriel Frugès faisait appel à Le Corbusier dans un autre quartier de la ville...
Du Moulin de Noès à la Cité Frugès, à Pessac j'ai rencontré deux humanistes !
C'était ma blog'participation active et très intéréssée aux journées du Patrimoine 2011 :)