Humeur vagabonde pour Aligot savoyard
"Maman tu pourrais venir me chercher ?" "Euuuhhh oui mais où ? A la gare Saint-Jean ou dans le Larzac ?" "Dans le Larzac ! Si tu veux venir tu pourras y passer quelques jours avec Elise !"
C'est ainsi qu'arrivant de Savoie, alors que les machines tournaient encore, le linge s'est retrouvé directement dans les valises pour partir rejoindre mon fils en vacances sur le plateau du Larzac. Il était étudiant à Toulouse, un couple de professeurs avec qui il travaillait l'avait invité et j'étais la bienvenue avec sa soeur pour passer quelques jours. Le lendemain nous avons pris la route pour Millau avant d'attaquer sur quatre roues au départ les chemins du Causse où nous avions un point de rendez-vous. J'ai passé quatre jours magnifiques. Le matin très tôt A. venait ouvrir par l'extérieur les volets de notre chambre aux murs épais et voûtés. Le signal était alors donné. Lever, petit-déjeuner, lavage de frimousse et départ pour une randonnée matinale avant que le soleil ne nous tape trop sur la tête. Balades, découvertes, explications, j'ai vu des endroits désertiques mais aussi des communautés, "La Blaquière" la grande bergerie construite par les antimilitaristes mais aussi une petite à deux heures de marche habitée par une femme seule qui malheureusement était absente le jour de notre visite (et à deux heures de marche veut dire... retour en marchant !). Elle avait quitté sa vie parisienne pour venir vivre là abandonnant toute contrainte due à la vie moderne. Quelquefois je me demande si depuis elle a cédé à l'appel du web... Au hasard d'un marché nocturne sur lequel on pouvait manger j'ai rencontré José qui n'était pas encore Bové comme on le connaît, il était simplement dans son hameau et moi je ne saurai qu'après qui il était vraiment... les produits locaux trônaient sur son stand et nous ramenions de quoi faire un aligot parmi tant d'autres victuailles et pour faire l'aligot il fallait de la tome de l'Aubrac mais il y a aussi celle du Larzac ! Après les randonnées, fourbus et douchés nous préparions le repas et l'après-midi était destinée à la sieste sur des matelas installés dans l'herbe protégée par l'ombre des arbres et des murailles. C'était en août 1997 tandis que mon autre fils était GO dans un Club Med en Suisse pour la saison.
Photo prise à la petite bergerie, je l'adore je l'ai souvent mise en fond d'écran !
Mais pour ce soir j'arrête parce que bèèèèèèèè je deviens chèvre !
Retrouve-moi samedi dans ma cuisine si tu veux connaître cette suite intempestive...